Gastrectomie

Quelles sont les modifications rencontrés dans notre alimentation lors d’une gastrectomie?

 

Lors d’une gastrectomie, l’estomac ne remplit plus totalement ses fonctions de brassage et de malaxage au cours de la digestion, voire pas du tout.                                                        C’est pourquoi, la texture des aliments doit se trouver modifiée.                                        Plusieurs cas sont possibles:

– La personne peut mastiquer longtemps avant d’avaler: dans ce cas,  on lui proposera alors une alimentation hachée ou mixée au départ.

– La personne est fatiguée (cas le plus fréquent) et n’aura pas la force de mastiquer suffisamment les aliment: l’alimentation sera liquide.
Attention: L’intervention sur l’estomac laisse une muqueuse plus ou moins inflammée et des sutures. C’est pourquoi, on aura intérêt à privilégier au moins une texture molle pour commencer, et évoluer en fonction de ses capacités vers une texture normale en fin de réalimentation.

Par ailleurs, le volume et le fractionnement vont se trouver aussi modifiés.

En effet, concernant le volume, il faut savoir qu’un estomac normal peut contenir entre 450 et 500 mL.                                                                                      Evidemment la gastrectomie réduit plus ou moins ce volume.                                   C’est pour cela qu’il y a une différence fondamentale entre la gastrectomie totale et la gastrectomie partielle.
Gastrectomie partielle: on débute la réalimentation autour de 150 à 200 mL par prise, et on progresse pour atteindre 300 à 350 mL en fin de réalimentation.

Gastrectomie totale: on aura un volume plus faible de l’ordre de 100 mL par prise et il y aura une progression beaucoup plus lente (la distension du moignon est beaucoup plus longue) pour atteindre 200 à 250 mL en fin de réalimentation, ce qui peut prendre des années.
Attention:  afin de favoriser la cicatrisation, il faudra éviter l’hypertension et donc limiter les aliments trop salés sans pour autant les supprimer totalement.

On évitera aussi les arrivées brutales au niveau du jéjunum qui pourraient provoquer des diarrhées.

Enfin, on luttera contre la dénutrition en favorisant le travail de digestion des enzymes et l’absorption des
nutriments.

Concernant le fractionnement: 

Le nombre de prises alimentaires dépend de nombreux facteurs tels que le type de gastrectomie, l’énergie apportée et les capacités de chacun.
Dans une gastrectomie partielle : on aura au début 3 à 4 prises, puis 5 à 6 prises quand on atteindra le métabolisme de
base, et enfin 3 à 4 prises quand on atteindra la DEJ (Dépense énergétique journalière) en fin de réalimentation.

Dans une gastrectomie totale : on aura au début 3 à 4 prises, puis 6 à 10 prises quand on atteindra le métabolisme de base, et enfin 4 à 5 prises quand on atteindra la DEJ en fin de réalimentation.

 

D’autres modifications sont rencontrées, telles que la température.
En effet, la température de l’alimentation doit être la plus proche possible de la température corporelle physiologique (37-38°C), afin de palier au déficit d’homogénéisation de la température réalisée par le brassage de l’estomac.

Ainsi,  il faudra en cas de gastrectomie  attendre quelques minutes avant de consomme des plats chauds, afin que ceux-ci refroidissent.

L’ hygiène est particulièrement plus importante à respecter, car le fait de consommer les aliments à 37-38°C favorise le développement bactériologique.

De plus, il n’y a plus (ou moins) de sécrétion d’HCL qui a un rôle bactériostatique.

C’est pourquoi l’alimentation doit avoir une qualité microbiologique irréprochable.

 

 

 

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