Dyslipidémies

Une hyperlipidémie ou dyslipidémie est l’augmentation d’une ou plusieurs fonctions lipidiques plasmatiques (essentiellement cholestérol et triglycérides).

Les dyslipidémies sont distinguées par la classification de Frederickson, classification utilisée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé):

Type I, II, III, IV et V.

NB : Il existe une nouvelle classification, de De Gennes, plus simple.

 

1) Type I

C’est une hypertriglycéridémie exogène caractérisée par la présence de chylomicrons dans le plasma à jeun (= au moins 10 h de jeûne).

Le plasma est laiteux (lactescent), mais après décantation, il y a une couche crémeuse surnageante et un sous-nageant parfaitement clair.

Les triglycérides peuvent atteindre jusqu’à 20 g/L.

L’hyperlipidémie est dépendante des graisses alimentaires, elle est exogène.

Complications digestives essentiellement :

– risque de surcharge du foie en TG (= stéatose hépatique) pouvant altérer les hépatocytes

– risque de pancréatite aigüe

NB : Il n’y a aucun risque cardiovasculaire car ce n’est pas une hyperlipidémie atérogène (artères bouchées).

2) Type II

C’est hypercholestérolémie :

  • Isolée dans le type IIa, dite « pure »

– sérum clair

– augmentation des βlipoprotéines à l’électrophorèse

– augmentation des LDL à l’ultracentrifugation

– risque majeur : atérogène

– forme généralement héréditaire

– complications cardiovasculaires très précoces dans les formes homozygotes

  • Mixte dans le type IIb, associée à une hypertriglycéridémie

– sérum trouble (car présence de triglycérides)

– augmentation des βlipoprotéines  et des préβ à l’électrophorèse

– augmentation des LDL et des VLDL à l’ultracentrifugation

– Attention, cette forme est très atérogène

3) Type III

C’est dyslipidémie mixte, elle associe une hypercholestérolémie et une hypertriglycéridémie.

Il y a un sérum trouble, une bande intermédiaire IDL à l’électrophorèse entre β et préβ.

Forme très atérogène / !

4) Type IV

C’est une hypertriglycéridémie endogène, secondaire à un dysmétabolisme des graisses.

Il y a un sérum trouble, avec une bande préβ augmentée ainsi que les VLDL.

Les risques associés sont :

– digestifs : stéatose pancréatique

– cardiovasculaires : atérogène

5) Type V

C’est une association des type I et IV, c’est-à-dire une hypertriglycéridémie exogène et endogène.

Il y a un anneau crémeux et un plasma trouble.

A l’électrophorèse, on trouve des chylomicrons et des préβ.

A l’ultracentrifugation, on trouve des chylomicrons et des VLDL.

Le risque majeur est digestif.

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Conclusion : La seule dyslipidémie non-athérogène est de type I.

Il y a un risque atérogène mineur pour les type IV et V et un risque majeur pour les types IIa, IIb et III.

Dans  tous les cas, la pratique d’une activité physique régulière, l’arrêt du tabac et des sucres et produit sucrés, une consommation de poissons gras au moins trois fois par semaine, ainsi qu’un choix judicieux des corps gras, permettront de résorber un dyslipidémie, quelque soit son type.

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