L’obésité
Préoccupation de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) depuis 2000, de par la morbidité à l’échelle mondiale, l’obésité (et surtout infantile), est devenue une priorité sanitaire en France avec la mise en place du PNNS (Programme National Nutrition Santé) en 2001.
Les principaux facteurs responsables de l’augmentation de l’obésité sont:
– La sédentarité: les enfants surtout passent trop de temps devant la télévision, les jeux vidéos, l’ordinateur…,
– Le manque d’activité physique: facilité des transports, ascenseurs…,
– Le surpoids des parents,
– Les conditions socio-économiques: l’obésité est devenu un marqueur social,
– Une offre alimentaire de plus en plus innovante: plats préparés, restauration rapide…,
– Mais également, une incitation de plus en plus offensive à consommer: les distributeurs, par exemple, sont placés dans différents lieux publics et les aliments industriels proposés sont excessivement gras.
Par ailleurs, il est possible de voir sa prise de poids augmenter en flèche à cause d’un problème personnel: choc, deuil, divorce, perte d’un emploi… et ce vide est souvent associé à de la nourriture.
Parfois, il même probable que certaines personnes « mangent en cachette ».
Le rôle du diététicien est donc de poser plusieurs questions aux personnes en surpoids et en obésité afin de diagnostiquer un éventuel trouble du comportement alimentaire: compulsion, boulimie, par exemple.
Concernant l’obésité infantile, on constate qu’il est possible que certains enfants obèses puissent être en conflit permanent avec leur mère. On peut avoir l’impression que certains enfants en veulent à leur(s) parent(s) et que cela est de leur faute. D’autres enfants, au contraire, ne veulent tout simplement pas perdre du poids et « se sentent bien comme cela ».
Avec un suivi régulier et la prise de conscience des méfaits de l’obésité, le diététicien est là pour faire comprendre à l’enfant et à l’adulte la nécessité du régime. Il faut aussi savoir que certains enfants n’osent pas se confier au diététicien devant le regard de leur mère. D’autres préfèrent à l’inverse, que leur mère prenne la parole à leur place, car consulter n’est pas pour eux une partie de plaisir.
Ainsi, selon le cas, il va falloir être très attentif aux réactions pour pouvoir réagir en conséquent et aider au mieux les personnes en obésité. Il ne s’agit en aucun cas de blamer, de se moquer ni d’ignorer la souffrance liée au surpoids ou à l’obésité. Faire comprendre que nous sommes là pour aider à faire résorber cette souffrance est le premier pas vers la guérison.